Tout le monde est concerné

'Tout le monde est concerné'

"Comment va-t-on se sortir de cette situation?", s'est alarmé un habitant lors de la réunion qui s'est tenue après la visite à Rosbruck, en présence d'une trentaine de sinistrés, d'élus des communes et de représentants de quatre associations de défense des victimes des dégâts miniers du Bassin houiller. Ce tour de table a permis de dresser un panorama complet de la situation. L'occasion pour Jean-Yves Le Déaut de bien sentir le ras-le-bol, l'agacement, voire la colère des habitants. Et surtout leur exemplaire solidarité. "On rencontre tous les mêmes problèmes, on doit donc se serrer les coudes", résume ce participant.

Un cahier de doléances, rédigé par les quatre associations, a été remis au député. Ce livre blanc comprend un état des lieux, les actions menées par les associations et leurs revendications, réparties en quatre volets: la tenue d'une table ronde au secrétariat d'Etat de l'Industrie; l'élaboration d'une convention visant notamment à uniformiser le traitement des dossiers de sinistres; que l'Etat s'engage en lieu et place des HBL; assurer le financement des réparations et indemnisations de même que des mesures alternatives à l'ennoyage.

Ils ont dit

Bernard Glanois, de l'association de Rosbruck: "L'exploitant ne veut pas trouver de solution. Il y a un véritable désarroi de la population. Et puis est-ce que les HBL peuvent être en même temps l'auteur des dégâts et l'expert? Tout le monde est concerné. Il faut que l'Etat s'investisse plus dans la défense des habitants, et ne pas nous laisser sous la loi des HBL."

Ernest Weber, de l'association de Cocheren-Morsbach: "Ce que nous voulions aujourd'hui, c'est montrer la partie émergée de l'iceberg. Qu'est ce que l'avenir nous réserve? Surtout que les HBL font du chantage et mettent la pression sur les particuliers. Soit ils gèrent au cas par cas, ou bien, comme depuis un an, c'est le silence complet. De toute façon avec eux, on n'a jamais de réponse cohérente et définitive."

Jean-François Wolf, de l'association de Guerting: "Notre cas est moins dramatique puisque nous enregistrons seulement des fissures. Mais 20% des maisons sont atteintes. Nous sommes vigilants aussi concernant les problèmes d'ennoyage car sur notre territoire il y a des zones marécageuses."

Edith Losson, de l'association de Porcelette: "Notre village n'est pas encore concerné par les dégâts miniers. Nous avons constitué l'association à titre préventif. Quand on voit ce qui se passe dans les autres communes on est assez angoissés."
Paru le : 09/01/02 (Forbach / Environs)


Article écrit par Républicain Lorrain le Jeudi 1 janvier 1970 à 01h00

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