Contre l'ennoyage: manifestation à Paris |
Le bassin ferrifère nord manifeste à Paris le mercredi 14 novembre contre l'ennoyage des anciennes galeries. Un bus du secteur charbonnier prêtera main forte. Un test avant une rencontre au sommet avec le ministre de l'industrie. Elle aura lieu le 29 novembre. |
METZ.- La décision d'ennoyer ou non le bassin nord ferrifère tombera avant la fin de l'année. Ghislain Brocart, conseiller technique de Christian Pierret, ministre de l'Industrie, l'a dit le 16 octobre dernier lors d'une réunion à la préfecture de Metz. A quelques semaines de cette annonce aussi attendue que redoutée, la tension est toujours très vive dans le Pays-Haut minier. Même si elle est en partie alimentée par des arrière-pensées politiciennes où les prochaines élections législatives tiennent bonne place. Mais, les faits sont là: si Christian Pierret comptait sur le temps pour endormir la vigilance des populations, il en est pour ses frais. Mercredi prochain le 14 novembre, elles iront manifester à Paris pour se rappeler au bon souvenir du premier ministre. Les manifestants se rendront sous les fenêtres de l'hôtel Matignon pour dire tout simplement "non à l'ennoyage", et réclamer de Lionel Jospin un arbitrage favorable. En guise de cadeau de Noël. Vingt-quatre bus
Les habitants du bassin nord considèrent désormais, que seule une décision
politique du chef du gouvernement, peut les tirer d'affaire. Car le
rapport des experts internationaux (RL des 10 et 16 octobre) nommés pour
étudier de fond en comble l'après mines de fer, est sans ambiguïté.
Les spécialistes affirment que la poursuite du pompage "n'est pas
une option réaliste à très long terme". Ils soulèvent des
problèmes techniques, juridiques et de sécurité. Sans compter le véritable
tonneau des danaïdes financier. Ils estiment donc que l'ennoyage devra
finalement être autorisé. Faute de quoi, ils préconisent un ennoyage
partiel. Une solution qui a partisans avoués ou non, mais aussi des détracteurs.
Ceux-ci pensent que l'alternative serait en fait un prélude à
l'ennoyage, dont on sait qu'il porte en germe les affaissements miniers.
Moutiers et Auboué en sont les tristes emblèmes. |
Antonella KREBS. |
Paru le : 09/11/01 (Lorraine / Société) |